Biographie

S.H. Raza a fréquenté l’Ecole des Beaux-Arts de Nagpur, puis la Sir JJ School of Arts de Bombay. Il est l’un des fondateurs du groupe d’artistes « Progressive Artists' Group ». En 1950, S.H. Raza intègre l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris grâce à l’obtention d’une bourse auprès du gouvernement français, où il étudiera jusqu’en 1953. Sa première exposition personnelle a eu lieu à la galerie Lara Vincy à Paris. En 1959, il épouse l’artiste française Janine Mongillat. Il reçoit le prix Padma Shri de la part du Président indien en 1981. Durant sa vie, il a partagé son temps entre Paris, Gorbio et son pays d’origine, l’Inde

Depuis qu’il a commencé à peindre en Inde au début des années 40 et tout au long de sa vie en France, son style, son sujet et sa technique n’ont cessé d’évoluer en différentes phases bien distinctes. Au cours des années 50 et 60, Raza interagissait avec l’expressionisme abstrait, pour enfin revenir dans les années 1970 aux sources de la philosophie esthétique indienne. Ces différentes phases artistiques de l’œuvre de Raza forment un continuum. Celui-ci témoigne de l’engagement de l’artiste à développer sans cesse sa vision. Ainsi, l’étendue de l’œuvre de Raza a un attrait transculturel indéniable.

La Fondation Raza-Gorbio, présidée par Soufiane Bensabra, gère les successions de S.H. Raza et de sa défunte épouse Janine Mongillat (1929-2002).

« Le Bindu symbolise la graine, la graine qui contient le potentiel de toute vie et qui, dans un certain sens, est également la forme visible de tous les éléments essentiels de la ligne, du ton, de la couleur, de la forme et de l’espace noir, chargé de forces latentes qui ne demandent qu’à naître.»

Mongillat et Raza

« Mongillat et S.H Raza se sont rencontrés à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris dans les années

1950, époque où les influences modernes explosaient à travers toute l’Europe. Artiste peintre tout aussi douée, Mongillat fut celle qui lui présenta la magnificence du sud de la France. En discutant avec des amis et des experts, il est devenu évident que S.H. Raza n’était pas allé dans le sud à la recherche de la lumière, contrairement à ses mentors post-impressionnistes. Ses bindus, mandalas, prakritis, Surya Namaskars et les nombreux paysages peints partagent un lien étroit avec les miniatures Rajput et Mughal qui sont profondément empruntées à la philosophie hindoue. À première vue, le dynamisme de son œuvre n’a rien à voir avec Gorbio. Mais les Gorbarins insistent à rechercher plus en profondeur une compréhension réaffirmée des différentes façons dont Gorbio a façonné la vision de Raza. « Gorbio avait un climat propice pour lui donner l’envie de peindre », dit Yvan Bracco. « Son art était un art indien, néanmoins un art à l’expression très européenne », affirme Mia Berg, une vielle amie de l’artiste de Gorbio. » - Shaikh Ayaz, (lien : Tracing S.H. Raza to the French Riviera)