La succession Janine Mongillat

La Fondation Raza-Gorbio est également en charge de la succession de Janine Mongillat (1930-2002). Dans l'atelier d'Edmond Heuzé, Raza rencontre Mongillat, elle aussi élève de l'École nationale des beaux-arts de Paris, qu’il épouse en 1959. Janine Mongillat suit sa propre voie artistique qui est en dialogue permanent avec la conception et les œuvres de Raza. À travers ses œuvres se forme son propre univers d’une poéticité obscure, un univers personnel mythique qui exacerbe une sensualité cauchemardesque et un primitivisme élégiaque. Un pouvoir transcendant et transformateur se révèle en répondant à une abstraction de l'art brut, défini comme une « activité créatrice des mediums, des visionnaires, des illuminés, donc une expression des pulsions extrêmes, pouvant aller jusqu’à l’hallucination ou au délire » 1 . Dans ses sculptures et collages, Mongillat réussit à extraire les effets les plus inattendus et originaux des matériaux les plus divers réunis par la couleur. Elle combine différents éléments, de toutes natures, comme des morceaux de journaux, copeaux de bois, papier kraft, sachets de thé usagés, toile de jute, ficelle, métal ou encore des objets divers comme des fragments de jouets.


1 Danchin Laurent, « Art Brut et compagnie », Éditions de la Différence, Paris, 1995.